Cet été à Calcutta – par Sophie Masquin, 19 ans, Aix-en-Provence
Cet été, mon équipe de scouts et moi-même sommes partis 3 semaines vivre un projet exceptionnel à Calcutta. Il est difficile de poser des mots sur une chose qui est inexplicable, ce que je vais tenter de faire, de mon mieux.
A la descente de l’avion à Calcutta, un bénévole de Tomorrow’s Foundation vient nous chercher. Nous voilà partis pour un mois en Inde ! Les voitures roulent à gauche, il fait une chaleur humide impressionnante, des vaches marchent tranquillement sur la route, les saris des femmes sont pleins de couleurs, les enfants font leur toilette sur le trottoir, les Indiens voyagent à quatre sur un scooter, les odeurs venant de partout, la saleté, les familles vivant dans la rue… Et surtout le bruit des klaxons !
Saswati, la responsable des bénévoles chez Tomorrow’s Foundation nous présente les différents programmes de TF et les missions que nous pourrions y mener. Nous allons à la rencontre des professeurs et découvrons les différents locaux de TF, de bonnes structures mais tout de même assez délabrées…
Nous nous sommes répartis le travail : Mathilde et Charles seront tous les matins à l’école de Dharmadas pour aider les professeurs et corriger les exercices des enfants ; Elliot, Brieuc, Louis et moi-même irons tous les jours dans un des CEEP, petite salle réunissant des enfants de 8 à 12 ans, pour donner des cours d’anglais et de mathématiques.
Notre travail quotidien avec TF nous a permis de réaliser l’écart entre les enfants français et indiens : les enfants indiens sont les plus souriants, malgré leurs conditions de vie difficiles. Ils sont toujours partants pour découvrir de nouveaux jeux, toujours motivés pour apprendre !
Un jour, nous avons apporté une carte du monde pour “réviser” les continents avec eux. Ils ne savaient pas placer l’Inde sur une carte et ne connaissaient pas les autres pays, ce que j’étais loin d’imaginer avant d’être sur place.
A la fin de notre séjour, j’ai réalisé que même en n’étant auprès d’eux que quelques semaines je leur avais quand même apporté quelque chose.
Au moment de partir, les enfants de TF nous ont suivi sous la pluie pour nous sauter dans les bras et nous crier “I love you”, “I will miss you” ; j’ai alors compris que c’était fini, que je ne les reverrai plus, que je n’aurai pas de nouvelles de Taj, ou de Lajja ou même de Daman, et j’en avais les larmes aux yeux. C’est impressionnant les liens qui peuvent se créer avec des enfants même sans parler la même langue.
J’ai appris beaucoup de cette expérience, même si cela n’a pas été faciletous les jours j’attends impatiemment le jour où j’y retournerai.
Sophie
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